Spirituelle et mystique

Cette signature comme un éclair et à la fois si ronde, si attirante, nous l'avons tous déjà entrevue dans une ruelle, dans les quartiers de Paris qui ont gardés ce charme pittoresque et pourtant menacés, tel la Butte aux Cailles (13°), Ménilmontant et Belleville (20°) ou dans une des petites rues cossues du Marais (4°).

"Dans le parfum indécent d'un rythme nos fantasmes urbain submergent les façades figées du quotidien." Miss Tic, depuis des années, bombe les murs de la capitale de ses pochoirs sagaces et énigmatiques, durant la belle saison, dans la douceur et la pénombre des nuits de mars à octobre.

"Dans la rue, le public est là. Je touche encore plein de gens, des jeunes de 15 à 20 ans ; je trouve génial d’être portée comme ça par les gens ; de faire un acte gratuit, que j’en aie les moyens ou pas"...

... c'est ainsi qui naissent au coeur des ténèbres, ces mystérieuses créatures à la démarche svelte et sensuelle, leur fine taille moulée dans une légère robe noire, ces grandes dames brunes envoûtantes aux yeux "revolver", aux lèvres pulpeuses.

Accompagnent ces femmes fatales de subtiles et ambiguës citations, sentences à double entente, dignes de l'Oulipo, réalités déroutantes, réflexions cocasses. "Plus d'idéaux juste des idées hautes".

Ces beautés séduisantes et leurs morales parfois immorales sont malheureusement éphémères : les propriétaires des immeubles sur lesquels Miss Tic a jeté son dévolu les effacent, les taggent. "Les gens aiment bien ça... chez les autres, mais pas chez eux".

Et les oeuvres de notre "plasticienne poète" sont de celles qui restent longtemps gravées ou plutôt graffitées dans nos mémoires...

1 Comments:
Daisy, tu ne trouves pas que Miss Tic ressemble à ta maman...
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